Dans la foulée de l'info que Le Couvinois vient de diffuser sur la projection, ce jeudi, du film "La Cinquième Saison", Annette Canard, fidèle fan de ce blog couvinois, a posté un poème portant le même titre.
Ecrit en janvier de cette année, on peut le lire sur www.laissedire.net
Nous prenons la liberté de le publier ici. C'est bien pensé et joliment écrit!
La cinquième saison
Mon rituel
De conquérir
Le merveilleux
Est ébranlé.
L’effroi me gagne.
Un mauvais rêve
Sculpté dans une abominable fable
Me peint l’apocalypse.
L’hiver expire,
Le printemps se rebelle
Et
Refuse de renaître.
Les astres se sont éteints,
Le firmament endeuillé se nappe d’ocre.
Les arbres,
Les fleurs
Brisent leur chaîne.
Nos butineuse se sont envolées vers le néant,
Nos oiseaux ont fui vers d’autres cieux,
Nos papillons ont pris d’autres vents,
Et
Nos libellules d’autres flots.
L’âme de la terre s’est retirée.
Le cycle de vie
Est figé,
Rompu.
Nos oratoires sonnent le glas,
Nos esprits le tocsin.
La grande faucheuse musarde,
Se faufilant partout
Patientant sagement,
La moisson des terriens.
Une mosaïque d’images grandioses,
Printanières
Se bouscule dans mes pensées.
Mon regard avait oublié,
Ma peau avait gommé,
Tout simplement
Combien ma terre était olympienne.
Nous avons ignoré sa toute puissance,
L’avons exploité sans vergogne
Et
Il faut que je lui fasse mes adieux.
Un vieillard à barbe argentée
Et
Toge blanche
Annonce la fin des temps.
Annette Canard - 01/2013